Je suis vraiment curieux de voir ce que tu vas penser du final haha. Peut être que comme t'as regardé la série d'une traite ça va moins être choquant.
Doctor Who
Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par des compagnons d'aventure. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...
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En cours | GB | 45 minutes |
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique | BBC One, France 4, Disney+ | 2005 |
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12.08 - Apparitions à la villa Diodati
The Haunting of Villa Diodati
Le Docteur entraîne ses compagnons à Genève en 1816, à la villa Diodati, pour vivre la nuit qui inspira à Mary Shelley son roman « Frankenstein ». À leur arrivée, ils apprennent que la demeure serait hantée. En outre, Percy, le futur mari de Mary, a disparu. Un spectre, portant le nom d'Ashad, fait alors son apparition...
Diffusion originale : 16 février 2020
Diffusion française :
16 février 2020
Réalisat.eur.rice.s :
Emma Sullivan
Scénariste.s :
Maxine Alderton
Guest.s :
Lili Miller
,
Jacob Collins-Levy
,
Lewis Rainer
,
Maxim Baldry
,
Sarah Perles
,
Nadia Parkes
,
Stefan Bednarczyk
,
Patrick O'Kane
Tous les avis
Avis défavorable | Déposé le 10 mai 2022 à 00:20 |
Un super épisode : maison hantée, historique, un mystère passionnant... gâché par
Spoiler
UN cyberman.... NNNNOOOOOONNNNNN!!!!!! |
Avis favorable | Déposé le 12 septembre 2020 à 12:57 |
Toute la première partie de l'épisode est super longue et super ennuyeuse. La chasse au fantôme semble étirée à outrance et n'apoporte vraiment pas grand chose. Puis, sans prévenir, l'épisode par dans une autre direction et raccroche avec l'épisode des Judoons avec l'apparition de Lone Cyberman. Cela aiguise l'intérêt et continue de distiller des promesses alléchantes pour la suite mais c'est pas aussi foufou qu'on pourrait s'y attendre, d'autant que le contexte historique de la création de Frankeinstein est hyper appuyée. Bref, épisode correct. |
Avis favorable | Déposé le 24 février 2020 à 12:09 |
La série revient à des standarts qualitatifs bien plus envisageables. Et ça faisait depuis très longtemps (Punjab sans doute) que ça n'était pas arrivé. La principale force de l'épisode c'est de foutre des compagnons, qui sont désormais actés comme "ne servant à rien". Ryan a peur des fantômes et Graham va aux toilettes. La Docteur parle d'ailleurs de bas de la pyramide. Cette évolution macroniste, bien qu'annoncée la fin de "Fugitive of the Judoon" sort un peu de nulle de part et contraste pleinement avec le sacro-saint concept de "The Fam" que Chibnall nous a rabaché tel un mantra, jusqu'à ce que cela devienne gaguesque. Définitivement, Chris ne sait pas écrire cette Docteur, qui ne semble fonctionner que par à-coup, et seulement quand elle est seule. Pour le reste, on repassera. L'épisode est, en outre, particulièrement appréciable quand il n'oublie pas son passé : Byron comme père d'Ada Lovelace et surtout ce regard d'effroi qui passe dans les yeux de 13 lorsqu'elle se rappelle (et nous avec) des humaines et humains qu'elle a laissé se faire convertir en cybermen et cyberwomen (<3) par le passé. Bon épisode, mais c'est franchement le minimum qu'on demande à Doctor Who, en réalité. |
Avis favorable | Déposé le 20 février 2020 à 18:17 |
On dirait que Maxine Alberton, la scénariste a décidé de jeter dans la marmite tous les ingrédients qu’elle avait sous la main et qui semble lui tenir à cœur. Le résultat est donc évidement un patchwork qui part dans tous les sens (Mary Shelley, un faux fantôme, la maison labyrinthe, de vrais fantômes et un cyberman), mais qui est très sympathique à suivre, même si le tout aurait mérité de durer 10 minutes de moins. Et si la genèse de Frankenstein est méga-lourdement expliquée (l'idée est bonne, bien qu'attendue, mais très maladroitement mis en place), j'avoue que le look du cyberman en impose, d'autant que depuis Bill, ces créatures ont pris une teinte dramatique à mes yeux, ce qui renforce son côté tragique et menaçant. De plus, j'ai trouvé l'épisode plutôt beau à regarder et j'ai aimé voir la Docteur soudain devenir glaçante et claquer la bouche de Ryan. Cela me lui fait pardonner le côté girouette de ses décisions finales. Et zut, on lui avait pourtant dit de ne pas donner au Cyberman ce qu'il voulait. |
Avis favorable | Déposé le 18 février 2020 à 09:34 |
Doctor Who est une série si inégale, avec des sommets prodigieux et des épisodes d'une rare indigence, que parfois on est juste content d'avoir... Un bon épisode. The Haunting of Villa Diodati n'est pas d'une originalité folle dans ses concepts (dans la grande tradition de "Chibnul pioche dans sa collection de DVD" on a donc un mélange de The Haunting et Terminator), mais tout est suffisamment bien pensé et exécuté pour passer un bon moment. Je suis, par exemple, assez client des moments où le Docteur et ses compagnons "profitent" d'une époque (comme Twelve et Bill au début de Thin Ice), j'ai donc bien apprécié le début de soirée chez Byron, l'ennui du Doc et la déception que ressentent les compagnons forcés de faire des mondanités. De même, on a souvent reproché à Chibnul d'introduire beaucoup trop de personnages. Ici, le contexte historique l'oblige, mais je trouve que tous trouvent une place dans l'intrigue. Polidori, par exemple, est le plus anecdotique du lot, mais son somnambulisme est utilisé pour clarifier la nature du "piège" qui encercle les personnages. Idem pour le bébé, qui donne une motivation claire à Mary tout en teintant d'ironie toute cette histoire quand on connaît le sort qui lui est réservé peu de temps après les événements de l'épisode. Globalement, The Haunting of Villa Diodati trouve un bon équilibre entre les épisodes historiques "caricaturaux" (mais on n'en demande souvent pas plus à Dr Who) et une certaine connaissance de son sujet permettant d'intégrer quelques idées pertinentes dans le corps de l'intrigue. De même, l'épisode parvient à développer tout le casting secondaire et à offrir des choses aux compagnons. C'est plus (Graham et ses fantômes, sympa mais osef) ou moins (Yaz qui parle de sa vie avec le Docteur, Graham qui s'oppose sur le sort de Percy à la fin) anecdotique, mais c'est tellement rare dans cette ère que ça fait un bien fou, d'autant plus quand ça permet à Whittaker d'offrir une bonne scène de tension dramatique à la fin. Autre point positif de cet épisode : c'est la première fois depuis bien longtemps qu'un épisode m'a semblé agréablement plus long que prévu. Le rythme de l'épisode était bien géré, donnant suffisamment d'ampleur à tous les éléments de son intrigue sans trop brûler les étapes. Le fait que la menace du Lone Cyberman aie été introduite précédemment et que la conclusion n'en est pas vraiment une aide, mais si c'est le meilleur moyen pour que la série arrête de précipiter ses intrigues, je suis preneur. Concernant le Cyberman, je rejoins à peu près tout ce que dit Galax à son sujet. C'est un des ennemis les plus casse-gueule à représenter, et il a connu des traitements plus qu'aléatoires par le passé. Cette nouvelle approche est donc plutôt bienvenue, mais j'ai un peu peur qu'il perde de la superbe dans les prochains épisodes... Dans mes petits reproches à l'épisode, je trouve un peu dommage que Mary Shelley soit finalement si secondaire au récit et que toute l'intrigue tourne autour de Percy. Mais j'y vois (comme pour la résolution power of love) une potentielle subversion des attentes puisque l'ère Chibnall nous a toujours offert des portraits de femmes historiques fortes jusqu'ici, nous promettre Mary Shelley et la création de Frankenstein pour finalement nous révéler que c'est l'héritage de Percy Shelley qui est vital à l'intrigue pourrait être un autre moyen de jouer avec les attentes du public. Un peu maladroit, quand même. Je rejoins enfin Galax sur l'idée que s'incruster le soir de la création de Frankenstein me semblait pas forément être la meilleure idée pour un voyageur temporel, d'autant plus que l'Histoire est effectivement totalement bouleversée à la fin de l'épisode, et que le Docteur ne prend même pas la peine d'essayer de rétablir les événements ou d'effacer la mémoire des personnages. Mais soit, c'était un bon épisode. |
Avis neutre | Déposé le 17 février 2020 à 23:02 |
Moi, MrZ, jure de dire toute la vérité et rien que la vérité devant la cour, et admet avoir été grandement influencé par l'immensément qualitative trilogie Mary Shelley de Big Finish, exception faite du moyen dernier épisode, et qui du coup influe grandement sur mon appréciation globale de l'épisode, sans retirer les doutes que j'ai sur cet épisode que je trouve ma foi sincèrement bancal. Votre Honneur, mesdames et messieurs les jurés. Il m'est d'avis que The Haunting of Villa Diodati se trouve, comme dit précédemment, un épisode immensément bancal à cause de la lourde tâche que possède Lady Maxine Alberton, ordonée par Sieur Chibnall de la semi-retcon Absolue, qui cette année s'est révélé très versé dans un teasing aussi rempli qu'un estomac après une raclette hivernale entre amis et révèle un péché de Gourmandise qu'il n'est à mon avis pas capable d'assumer, Être déchu qu'il est. Car Oui, votre Honneur, The Haunting of Villa Diodati montre parfaitement ce fait, conte coincé entre deux chaises, ne sachant point choisir entre l'introduction à la dantesque finale histoire de cette année, et le fait de raconter une histoire entière et faisant honneur à une icone féminine de l'Histoire et de l'Art. Par conséquent, sous les pressions de ce ma foi bien vil Monseigneur Chibnall, Maxine Alberton se retrouve à sous-caractériser tous ses personnages secondaires, tout en nous offrant un Byron incompréhensible réfléchissant avec sa verge et un John Polidori réussissant l'exploit de vaincre en antipathie Sieur Ryan du Vélo, homme d'ailleurs dont la personnalité change une nouvelle fois dans cet épisode. L'histoire fait aussi une nouvelle fois disparaitre dans la nature les compagnons de l'Héroïne, Yasmina Khan ayant étée aperçue traverser une pièce, Sir Graham n'ayant plus rien à dire et la présence de Sir Ryan confirmant le souhait des spectateurs de voir ce personnage disparaitre dans la nature, vaincu par son propre Vélo. Reste alors Thirteen, confirmant alors, Votre Honneur, toute sa pertinence et intensité dans son amertume et sa gravité, élément ô combien réussi dans le run ô combien bancal de Sir Chibnall, et le Lone Cyberman, dont le contexte rend au final entièrement caduque l'intérêt du bien aimé son Altesse Jack Harkness, idole et rêve de toute personne en bonne santé. Ce Lone Cyberman, sous-caractérisé, ne sert qu'une fonction teasing et loupe complètement une fonction parallèle qu'il pourrait avoir et l'intensité qu'il aurait pu procurer à l'écran, ne devenant alors qu'un Monstre convaincant à l'écran mais ma foi avec bien peu de profondeur.; Malgré tout, mesdames et messieurs, The Haunting of Villa Diodati reste un épisode pavé de bonnes intentions, seulement éclipsées par la gloutonnerie d'un showrunner surpris par son propre vil défaut, au point de ne jamais planifier son ambition sur le long terme et laissant nous, les spectateurs, avec deux futures histoires qui effraient car ayant trop à raconter tout en devant introduire l'histoire suivante. C'est ainsi qu'en mon humble avis, Votre Honneur, Mesdames et Messieurs les jurés, The Haunting of Villa Diodati est un conte qui aurait mérité le même traitement accordé à Sieur Nikola Tesla mais qui n'a pas pu, faute à la gloutonnerie du Coordinateur d'Histoire, qui malgré sa soif d'apprendre, ne compte que deux faits marquants dans son expérience de cette année, à savoir son éternel teasing, et la tardive caractérisation de son Héroïne. |
Avis favorable | Déposé le 17 février 2020 à 00:00 |
Spoiler
Doctor Who décide de remettre au goût du jour les "finaux en quasi-trois parties". Pour mon plus grand plaisir. Pendant 20 minutes, l'épisode est un plagiat. Il cite Doctor Who avec notamment Hide de la saison 7 dont la scène pré-générique est une copie carbone. Il cite aussi The God Complex en saison 6. Il faut bien avouer que des histoires de fantômes, on en a déjà eu 5000 dans la série - ce qui me rendait très peu confiant d'ailleurs. Mais l'épisode cite aussi des oeuvres externes : le Sixième Sens ("I see dead people"), la famille Addams... Peu original au départ. Avec tout ce qui ne va pas en plus sous l'ère de Jodie Whitaker : plus d'une dizaine de personnages, Tosin Cole qui est assez médiocre (quand il croit se faire toucher par la main ou par le coude de Yaz, un gag pas trop mal au deumeurant). Je me suis également demandé à quel moment Thirteen a cru que débouler en plein milieu de l'écriture de Frankestein était une bonne idée et comment elle ne s'est pas dit que quatre inconnus qui débarquent allaient forcément impacter le cours de l'histoire. Et puis, j'étais vraiment mauvaise langue car je me suis aussi dit, en voyant que l'épisode ne fait qu'accumuler et accumuler clichés sur les huis clos et les histoires de fantômes, en multipliant les mystères, que "c'est impossible pour le scénario de répondre à tout de façon logique et de finir sans rusher la fin". Globalement, le premier acte est loin d'être un calvaire : certaines lignes sont assez marrantes entre les deux quatuors et l'ambiance est réussie. Mais cela dégage tout de même un mélange de "ça ne va nulle part" et "je vois tout à fait ou ça va", un curieux paradoxe qui a le mérite de nous pousser à continuer de regarder. Et puis, dans sa deuxième moitié, l'épisode démonte une par une mes attentes et devient assez ouf. Du concept de la maison labyrinthique, à l'apparition du Cyberman Solitaire, au twist sur Mr. Shelley : l'épisode aligne les excellentes idées plus ou moins jamais vues et nous saisit par de bons retournements de situation. J'ai trouvé certaines explications du scénario un poil rapides, mais il est clair que l'épisode est un tremplin pour le final et je lui pardonne donc aisément cet aspect. D'autant que la raison pour laquelle la fin est aussi rapide est sublime, mais j'y reviendrai. Parfois l'épisode atteint même des sommets vraiment rarement vus. Premièrement, en termes de portrait des Cybermen, Maxine Alderton derrière la plume et Emma Sullivan derrière la caméra réussissent ce que personne (en particulier Gaiman en saison 7) n'avait réussi à faire : donner aux Cybermen une aura effrayante et malsaine. A ce titre, le design de Ashad, le Cybermen Solitaire, est particulièrement excellent. Je crois même que c'est mon design préféré des Cybermen à ce jour. Certains plans sont légitimement suffisamment bien montés pour faire sursauter. Le tout constitue un changement de registre inédit pour les histoires Cybermen, par rapport aux énièmes invasions sur Terre moderne ou cyber conversions. Des Cybermen dans le passé, ça a déjà été fait (avec le mauvais The Next Doctor), mais c'est bien avec ce genre du huis-clos surnaturel que cet ennemi classique se renouvelle ici. J'ai aussi énormément apprécié le fait que la Doc refuse que ses compagnons s'approchent du Cybermen, avec la subtile référence à la perte de Bill Pots notamment ("I won't lose anyone again"). C'est franchement l'air de rien un élément de continuité vraiment appréciable. Et puis, il y a ce brillant passage où Mary Shelley tente d'amadouer le Cyberman avec des sentiments. Il m'a vraiment eu : on croit tous qu'on allait à nouveau avoir une fin Power of Love, d'autant qu'on a clairement fait attention de présenter le Cyberman comme plus émotif que la normale et pas encore totalement inhibité (une très bonne idée d'ailleurs, qui permet de s'affranchir de la notion de "robot" un peu ennuyante chez les Cybermen, et de donner une personnalité à cet ennemi en tant qu'individu). Et pourtant c'est à ce moment, quand on veut utiliser du Power of Love pour le défaire, que le Cyberman devient de plus en plus impitoyable. Joli pied de nez à littéralement TOUTES les histoires Cybermen des saisons 2 à 8 qui terminaient plus ou moins de la même façon. Le dilemme historique que pose la fin avec le Cyberman-Shelley est aussi inattendu, et offre une vision très originale dans la série. Sans rentrer dans les détails en comparant tous les épisodes historiques qui traitent de "changer l'histoire", les dialogues de Thirteen étaient très inhabituels et semblaient suggérer encore d'autres "règles" que le show instaure (comme le fait que "Ryan n'existerait plus" ou que "le monde ne peut pas finir en 1800 !"). En tout cas, cela inscrit proprement l'histoire dans la continuité des épisodes historiques de Thirteen, à savoir : toujours intéressants et exploitant formidablement bien le contexte, s'attachant à protéger l'histoire à tout prix, comme avec Rosa Parks, la partition en Inde ou Spyfall. Mais l'épisode dépasse ce contexte en décalant la perspective : et si pour protéger le passé, il fallait alors sacrifier ses chances d'avenir ? Le scénario propose juste deux ou trois dilemmes à ce sujet, souvent des dilemmes du tramway : Shelly ou la Terre, le passé de 1800 ou le présent de 2020, le présent de 2020 ou le futur des colonies humaines. Rien de révolutionnaire, mais ça monte crescendo en puissance jusqu'à ne plus pouvoir être résolvable sans briser la règle non-interventionniste de Jodie qu'elle rappelle en début d'épisode. Il y a aussi cette séquence jubilatoire qui démarre par Ryan, suggérant de prendre l'option du "sacrifice" du dilemme du tramway et de laisser Shelley mourrir. Cela donne alors l'opportunité à Thirteen d'avoir probablement ma scène préférée d'elle, un monologue absolument saisissant. Dans sa tirade, toutes les craquelures de la team TARDIS ressortent à nouveau et tout le poids des responsabilités de la Seigneure du Temps semble rejaillir sur les pauvres humains présents dans la pièce. Notamment, on a une reprise détournée de la phrase "a flat team structure" (une structure d'équipe horizontale) de The Witchfinders (prononcée par Graham puis par la Doc), où Thirteen non seulement s'impose en leader, mais en plus insiste sur le fossé qui la sépare de ses compagnons, comme dans Spyfall.
Thirteen fait encore une fois assez froid dans le dos. Le fait que ce soit une citation détournée de la saison 11 réinsiste par ailleurs sur le fossé qui sépare les deux saisons philosophiquement (et en termes de qualité). J'aime de plus en plus cette version de Thirteen, qui semble petit à petit imploser comme la Docteur de David Tennant, même si je ne sais pas si on aboutira au même degré d'évolution. Globalement je trouve que tout l'épisode est un condensé du meilleur de ce Docteur, et témoigne de son évolution super intéressante cette saison Il illustre aussi très bien une particularité du run de Jodie : on est tous à 100% largement derrière elle et pas derrière ses compagnons. Là où tous les compagnons ont toujours été les meilleurs amis du Docteur, souvent leur boussole morale quand ils allaient trop loin (Rose, Donna, Amy, Clara ont eu des dizaines de moments comme ça), la Fam est tellement éclatée (et je pense que le showunner le sait) que tous les enjeux émotionnels sont placés sur les épaules du Docteur. Tout se suit de son point de vue, un peu comme pendant l'ère classique d'ailleurs, et les trois zigotos n'ont aucune répartie. Parce que la Doc a raison. La scène de fin dans le TARDIS où elle les embarque avec eux est cela dit un poil rapide. Mais quoiqu'il en soit, je pense qu'aux côtés de Ruth, de Jack ou d'un compagnon qui la challenge plus (peut-être même une Yaz ou un Graham s'ils forment un duo), Thirteen va se révéler encore plus en saison 13 et j'ai hâte de voir ça. Bref, merci à cet épisode pour le meilleur moment de Thirteen. Il y a un dernier "point de génie" de l'épisode. La fin. La résolution est rapide certes, mais elle est sacrément maligne. Je ne parle pas du fait que, pour une fois, "les méchants gagnent". Cela a en fait déjà été fait, et finalement, on s'attend à ce que la Doc finisse par donner au Cyberman "ce qu'il veut" (car c'est ce que Jack a annoncé de toute façon). Cela reste original comme fin et cela lance bien le final. Mais le vrai point de génie se situe ici : la Doc finit par capituler... seulement après cet échange avec le Lone Cyberman :
Cela n'a l'air de rien, mais c'est juste fabuleux. Pourquoi ? Pourquoi cet argument en particulier fait plier le Docteur, elle qui avait pourtant le contrôle de la particule ? Pourquoi perdre, tout simplement ? (car cet épisode s'inscrit clairement dans la lignée des épisodes où la Doc perd plus qu'elle ne gagne, comme elle le prévoit d'ailleurs dans son speech). Car la question qu'on se pose en entrant dans l'épisode est exactement celle qu'Omar pose : COMMENT succéder à World Enough and Time et The Doctor Falls, sans aucun doute l'histoire Cybermen la plus acclamée de toutes, clairement ma préférée également, et surtout objectivement celle qui donne le meilleur propos à ces ennemis, en faisant d'eux une alternative inévitable au progrès et à la technologie chez l'humanité ? La réponse : en honorant le message de l'histoire. En le prolongeant, et en faisant de cette morale le centre de la décision de Thirteen. Il n'y a aucun sens dans le fait de ne pas donner au Lone Cyberman ce qu'il veut pour éviter la Cyber armée, pour la simple et bonne raison que les Cybermen sont inévitables avec ou sans la particule, et que tôt ou tard dans l'Histoire de l'Univers, une Cyber armée ré-émergera. Car cela a été établi : partout où il y a des humains, il y a cette possibilité de mal tourner. La Doc n'a aucune emprise là-dessus, et son silence précédent le "Yes. You are.", c'est un silence qui se souvient de Bill Pots et de The Doctor Falls. C'est subtil, pour la deuxième fois de l'épisode, car pas le temps de l'expliquer à sa Fam de boulets : et on s'en fout ! Le spectateur n'a pas besoin qu'elle leur explique. Tout est du point de vue de la Doc, vous vous souvenez ? Et il est établi que Thirteen n'est pas très ouverte de toute façon. Mais c'est bien là et c'est totalement logique. La seule chose dont elle est sûre en revanche, c'est ce qu'elle explique à Ryan plus tôt dans l'épisode : faire le choix de donner au Cyberman solitaire ce qu'il veut maintenant, c'est s'assurer de sauver la Terre telle qu'elle la connait, ou en tout cas de se donner une chance d'y arriver. Le choix est donc vite fait. J'ai couvert les qualités les plus importantes de l'épisode, grosso modo le traitement de l'héritage des Cybermen et de Thirteen. Mais je citerais aussi que j'ai été agréablement surpris par le traitement de l'aspect "Frankestein origin story" dans l'épisode. L'inspiration de Frankestein est sobrement abordée par Mary Shelley et l'épisode n'en fait pas trop. Tout est suggéré surtout par le design de la créature, Ashad, et son bref échange avec Mary. J'ajouterai aussi que même si comme toujours les personnages secondaires étaient un poil trop nombreux (le deuxième mec "trigger happy" est plus un outil dans le scénario avec son somnambulisme qu'un vrai personnage) mais l'histoire l'oblige et l'épisode s'en sort plutôt bien. La sous-intrigue avec la jeune Claire qui s'émancipe de Lord Byron est plutôt réussie et le dialogue avec Yaz qui réaffirme que la Doc reste toujours une énigme plus elle en apprend sur elle, est plutôt bon (cela fait deux épisodes que Yaz a une bonne scène, c'est assez dingue). The Haunting of Villa Diodati est une histoire maligne, qui détourne habilement nos attentes et le pitch ultra classique de l'histoire du fantôme en huis clos, pour offrir un contexte totalement inédit à un ennemi plus qu'usé dans la nouvelle série. Au passage, l'épisode offre à ses personnages et particulièrement à sa Docteure une séquence mémorable, des dilemmes historiques et moraux intéressants et lance la fin de saison avec brio. On ne pouvait pas imaginer meilleur retour des Cybermen et meilleur tremplin pour le final. Une preuve que les épisodes historiques sont toujours autant à leur beau fixe sous cette ère, et que sa Docteur l'est tout autant. Ps : je n'ai cessé de me répéter durant la dernière partie de l'épisode, "oui mais alors la servante et la fillette que Graham voyait, c'était quoi ça hein ?? l'épisode ne l'explique pas, quelle erreur !"... en fait, c'était exactement ce que l'épisode cherchait à me faire penser, pour finir en beauté avec cette fin ouverte astucieuse, presque parodique des mystères paranormaux. Comme beaucoup de choses de l'épisode, je n'ai qu'une chose à dire : bien joué ! PPs : Encore un autre truc que j'ai beaucoup aimé dans l'épisode dont je n'ai pas encore parlé, ce magnifique moment où en une ligne de réponse à Ryan, la Doc te justifie l'importance de l'art et des mots sur l'humanité :
(à noter quand même que Ryan fait des remarques assez intelligentes tout au long de l'épisode, et continue d'être - je trouve - celui qui a le plus de jugeotte du lot parfois, ce qui en dit certes long sur leur niveau) PPPs (le dernier promis) : J'aime beaucoup jouer au jeu du "essayons de donner du sens méta aux répliques de la série" cette saison, avec cet angle d'attaque : "Chibnall sait qu'il a merdé en saion 11 et essaye de se servir de ses échecs pour la 12". Je pense donc que le plan final de la Doc peut totalement résumer le plan de Chiboss :
A savoir, un truc de dernière minute un peu rapide qui vient réparer le vide saison 11. Même chose avec la réplique de Marry Shelley à Yaz :
Non ! Et c'est pour ça qu'on aime Doctor Who ! |
Avis favorable | Déposé le 16 février 2020 à 21:32 |
Tout le premier acte est charmant, et ensuite il y a ce Cybermen qui récite de la poésie, et a par sa seule haine une part terrifiante d’humanité. Mais dans une scène déprimante le Docteur sauve un homme seulement parce qu’il est IMPORTANT, devant ses compagnons sans voix. |
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J'ai trouvé cet épisode plutôt sympa, Jodie est au top de sa forme (j'ai encore besoin de dire que jlm ?), le cybermen et le délire autour du cyberium très intéressant, par contre j'ai détesté tous les persos secondaires.
Le setup maison hanté pour finalement se révéler être totalement autre chose, on nous avait déjà fait le coup mais ça fonctionne bien je trouve.